Le dépistage de 150 écoliers va commencer jeudi 29 juin 2017 dans la Vienne. L'objectif de cette campagne est de repérer d'éventuels cas de tuberculose dans 7 écoles aux alentours de Châtellerault. C'est dans une école maternelle de cette ville, située à une centaine de kilomètres au sud de Poitiers, qu'une enseignante remplaçante a été diagnostiquée avec la tuberculose. L'agence régionale de santé (ARS) indique que les 7 écoles qui bénéficieront du dépistage sont celles où la remplaçante a exercé, dans le secteur du Châtelleraudais. C'est dans une de ces communes, à Smarves, qu'un enfant de 5 ans est mort le 26 avril. Les urgences du CHU de Poitiers lui avaient diagnostiqué une méningo-encéphalite d'origine tuberculeuse. L'ARS précise dans un communiqué les modalités et le planning du dépistage. "[Il] consiste en une radio pulmonaire et un test cutané. Une petite quantité d'antigènes de tuberculose (TB) est injectée sous la peau. Trois jours après, l'endroit où les antigènes de TB ont été injectés est lu par le médecin."
Une maladie contagieuse
La tuberculose est une maladie grave, qu'il est impératif de dépister tôt pour en guérir sans séquelles, après un traitement à base d'antibiotiques. C'est une infection causée par le bacille de Koch. Elle occasionne tout une série de symptômes : fièvre, fatigue, douleurs, perte d'appétit, toux… La Nouvelle République rapporte que l'enseignante de Châtellerault crachait du sang. Mais le bacille peut aussi rester caché plusieurs mois dans l'organisme, sans que la maladie ne se déclare. L'ARS a annoncé que "le test est effectué deux fois de suite, à trois mois d'intervalle". Les résultats du premier dépistage cutané seront connus le 3 juillet. Quand elle s'attaque aux poumons, la tuberculose peut devenir contagieuse. La découverte d'un vaccin n'a pas suffi à l'éradiquer. En France, l'injection n'est plus obligatoire depuis 2007. "Cette évolution n’a pas eu d’incidence sur le nombre de cas de tuberculose détectés ces dernières années", signale l'ARS. En même temps, certaines souches du bacille pathogène développent une résistance à plusieurs antibiotiques, appelée multirésistance. Selon le Pr Roland Brosch de l'institut Pasteur, l'identification précoce de la maladie permet de lutter contre l'émergence de souches multirésistantes en "cassant la chaîne de transmission". En attendant les résultats du dépistage, l'école où s'est déclarée l'infection est quasiment désertée.