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Santé

La radiothérapie est-elle efficace contre le Covid-19 ?

Irradier les poumons des personnes atteintes de Covid-19 : cette idée, les radiothérapeutes y ont pensé dès le début de la première vague de Covid-19. Et les premières études sont prometteuses.

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radiothérapie contre le cancer

Radiothérapie

© Pol Emile /Sipa

Irradier les poumons des personnes atteintes de Covid, est-ce une bonne idée ? C’est la question que se sont posés les radiothérapeutes dès le début de la première vague de Covid-19. Les premières études sont prometteuses, raconte le professeur Éric Deutsch, de Gustave Roussy, dans un entretien sur le site de La Recherche.

"Tout le monde arrive à la conclusion que les faibles doses sont bien tolérées"

Avant que les antibiotiques ne deviennent courant, des médecins américains avaient utilisé avec un certain succès des radiations à faible dose pour soigner des pneumonies causées par des bactéries ou des virus. "Quand la première vague de Covid a commencé, en janvier 2020, à un moment où personne ne savait trop quoi faire, il y a eu une discussion chez tous les cancérologues radiothérapeutes de la planète pour savoir s’il fallait déterrer cette idée et utiliser en désespoir de cause la radiothérapie à faible dose", raconte Éric Deutsch.

Des études à visées compassionnelles commencent dans plusieurs hôpitaux et laboratoire du monde (États-Unis, Iran, Inde, Espagne, Brésil) avec des résultats encourageants. "Tout le monde arrive à la conclusion que les faibles doses sont bien tolérées, qu’il n'y a pas d'aggravation majeure des patients induite par les radiations, et qu’il y a des patients qui s'améliorent réellement", résume le médecin.

L’irradiation reprogramme les macrophages

Et en France ? De telles études n’ont pas été possibles sur des patients car elles ont été refusées plusieurs fois par des comités de protection des personnes. Mais les chercheurs français ne sont pas restés les bras croisés et ont découvert le mécanisme qui entrait en jeu : l’irradiation reprogramme les macrophages – ces cellules qui peuvent phagocyter les agents pathogènes – qui deviennent préférentiellement anti-inflammatoires. "C’est tout de même dommage que nous soyons cantonnés à des études non cliniques alors que les résultats positifs convergent et que nous pourrions contribuer encore plus efficacement à cette recherche", conclut Éric Deutsch.

L’interview intégrale à lire sur sur le site de La Recherche.   

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