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Cerveau et psy

Cerveau humain : sa grande taille serait due à des défis environnementaux et non sociaux

La grande taille de notre cerveau ne proviendrait pas de la complexité de nos relations sociales, mais de l'hostilité de l'environnement auquel l'être humain a fait face pendant les millions d'années qu'ont duré son histoire.

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Cerveau humain : sa grande taille serait due à des défis environnementaux et non sociaux

La taille du cerveau humain a triplé par rapport aux australopithèques (comme Lucy) qui vivaient il y a environ 4 millions d'années.

SKE / Science Photo Library / AFP

Si l'être humain a un si gros cerveau par rapport à sa taille, ce ne serait pas pour augmenter ses facultés sociales, comme il était théorisé, mais plutôt pour faire face à son environnement. Au contraire, chez nos ancêtres la coopération tendait à rendre les cerveaux plus petits car mutualiser les compétences permettait aux êtres humains d'économiser des ressources du cerveau. Ces travaux menés par des chercheurs de l'Université de St Andrews en Ecosse ont fait l'objet d'une publication dans la revue Nature Communications le 23 mai 2018.

Un cerveau trop gros pour notre corps

La taille du cerveau humain a triplé par rapport aux australopithèques (comme Lucy) qui vivaient il y a environ 4 millions d'années. Notre cerveau est ainsi "presque six fois plus grand" qu'il ne devrait l'être pour un mammifère placentaire (dont la gestation implique un placenta) de notre taille, expliquent les auteurs de la publication. Certains scientifiques pensent que la croissance de notre cerveau est si longue et coûteuse en énergie que la croissance du corps s'en trouve ralentie jusqu'à ce qu'elle s'achève, vers l'âge de 10 ans. "La croissance du cerveau n'est pas prioritaire de la sorte chez les autres singes, et le schéma humain est déroutant car il garde nos corps plus petits, plus vulnérables et moins productifs plus longtemps", commente Richard McElreath, du Département du comportement humain, de l'écologie et de la culture, à l'Institut Max Planck d'anthropologie évolutive de Leipzig en Allemagne. Il faut donc, pour expliquer cela, que la taille de notre cerveau ait favorisé la survie de nos ancêtres d'une quelconque manière.

Les principales hypothèses proposent que l'amélioration de notre cognition nous aurait permis de surmonter des défis environnementaux, sociaux ou culturels. L'hypothèse de "l'intelligence environnementale" suggère que les défis tels que la recherche de nourriture, sont primordiaux dans l'évolution de la taille du cerveau. L'hypothèse de "l'intelligence sociale" propose plutôt que c'est la compétition et la coopération avec nos semblables qui a été cruciale.

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