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Nature & environnement

Relaxe pour des éleveurs basques ayant refusé l'abattage préventif de leurs canards

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Dans la ferme de Claude et Annie Lataillade, à Bidache, le 23 mai 2016
Dans la ferme de Claude et Annie Lataillade, à Bidache, le 23 mai 2016
AFP/Archives - IROZ GAIZKA

Le tribunal correctionnel de Bayonne a relaxé mardi quatre éleveurs de canards du Pays basque qui avaient refusé l'abattage préventif de leurs volailles lors d'une épizootie de grippe aviaire dans le Sud-Ouest en 2017.

Trois membres de la famille Lataillade et Jean-Michel Berho étaient poursuivis pour avoir refusé de se plier aux injonctions des autorités sanitaires et ont été relaxés du délit d'entrave.

M. Berho devra toutefois s'acquitter de 300 euros d'amende pour non respect de mesures de biosécurité.

"Cette décision démontre que le tribunal a véritablement compris ce qui se jouait en 2017. Les magistrats ont entendu, écouté, posé des questions sur ce qui a été un mouvement de la société civile et non pas les actes de personnes isolées. Deux ans après les faits, on a quand même envie de dire: tout ça pour ça", a réagi Me Anne-Marie Mendiboure, l'une des avocates des éleveurs, après le délibéré. L'audience avait eu lieu le 18 juin.

Également poursuivi, le syndicat paysan ELB (Euskal Herriko Laborarien Batasuna, pendant local de la Confédération paysanne) a écopé de 2.000 euros d'amende avec sursis. Son secrétaire général Panpi Sainte-Marie s'est déclaré "très satisfait". "Cela nous conforte dans notre rôle de syndicat, on a eu raison de faire ce qu'on a fait", a-t-il dit.

En juin 2017, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques avait imposé aux Lataillade, éleveurs à Bidache, d'abattre eux-mêmes une partie de leurs canes et interdit la commercialisation de leurs canetons.

Ils avaient alors imaginé l'opération "Adopte un caneton", avec le syndicat ELB, et continué à vendre ces canetons de race locale à des éleveurs solidaires.

Deux mois auparavant, des rassemblements citoyens à l'initiative d'ELB avaient empêché à deux reprises l'entrée des services vétérinaires, venus pour des opérations d'abattage, dans l'exploitation de Jean-Michel Berho à Domezain.

Des rassemblements du même type avaient eu lieu devant deux autres exploitations des Pyrénées-Atlantiques, notamment à Barcus dans la ferme de Cathy Chabalgoity.

Cette éleveuse a été relaxée en décembre par le tribunal correctionnel de Pau, qui a en revanche condamné ELB à 5.000 euros d'amende pour entrave aux agents de la Direction départementale de la protection des populations.

A l'époque, les exploitations étaient concernées par un "vide sanitaire obligatoire" dans le cadre d'une épidémie de grippe aviaire.

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