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Nucléaire

EPR de Flamanville : feu vert définitif pour la cuve, temporaire pour le couvercle

L'Autorité de sûreté nucléaire a donné son avis quand à la poursuite de l'activité du réacteur nucléaire de l'EPR de Flamanville.

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La centrale nucléaire de Flamanville

La centrale nucléaire de Flamanville

© CHARLY TRIBALLEAU / AFP

L'Autorité de sureté nucléaire (ASN) devait trancher mercredi 28 juin 2017, lors d'une conférence de presse, au sujet de l'EPR de Flamanville dont la cuve (une pièce majeure du réacteur) présente des anomalies. Selon le rapport technique rédigé par l'Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) et étudié par les 31 experts (société civile, représentants des industriels, chercheurs, etc.), l'inquiétude majeure réside dans le couvercle de la cuve. L'ASN donne son feu vert à la cuve et un feu vert "temporaire" au couvercle. Pour rappel, Areva NP a mis en évidence fin 2014 une anomalie de la composition chimique de l'acier de la cuve du réacteur EPR de Flamanville, pouvant conduire à dégrader sa capacité à résister à la propagation d'une fissure.

"La mise en service du réacteur de la cuve du réacteur EPR de Flamanville restera par ailleurs soumise à une autorisation délivrée notamment au regard des résultats d'une épreuve hydraulique d'ensemble du circuit (de refroidissement) primaire principal", explique l'ASN. Ajoutant que son instruction, avec l'appui de l'IRSN, de l'autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville se poursuit, au fur et à mesure de la transmission des dossiers par EDF.

7 ans pour faire un couvercle, un nouveau couvercle pour 2024

Le fond de la cuve et le couvercle présentent des marges mécaniques suffisantes pour autoriser leur mise en service. Mais ces marges sont réduites et des contrôles accrus sont nécessaires pour la surveillance. "Pour la cuve, cela se fera sans difficulté", commente l'Agence. En revanche, la faisabilité technique de contrôles réguliers sur le couvercle de la cuve n'est pas acquise. L'ASN considère donc que l'utilisation de ce couvercle doit être limité dans le temps.

Comme il faut environ 7 ans pour fabriquer un nouveau couvercle, l'ASN considère que le couvercle actuel ne pourra être utilisé au-delà de 2024 (un nouveau devant être prêt à ce moment). L'ASN soumettra dans les prochains jours son projet d'avis à la consultation du public, qui se prolongera jusqu'au mois de septembre 2017. L'Agence consultera également le Conseil supérieur de prévention des risques technologiques et arrêtera son avis final à l'issue de ces consultations en octobre 2017.

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