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Nature & environnement

Des indigènes d'Amazonie dénoncent à New York la politique "tragique" de Bolsonaro

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Indígenas y activistas brasileños protestan frente a la misión de Brasil ante la ONU, en vísperas de la gran movilización indígena anual en Brasilia. "No sabemos qué grado de violencia habrá. No vamos a retroceder", dijo la líder Sonia Guajajara
Indígenas y activistas brasileños protestan frente a la misión de Brasil ante la ONU, en vísperas de la gran movilización indígena anual en Brasilia. "No sabemos qué grado de violencia habrá. No vamos a retroceder", dijo la líder Sonia Guajajara
AFP - TIMOTHY A. CLARY

Aux cris de "l'Amazonie n'est pas à vendre", une cinquantaine d'indigènes brésiliens portant plumes et maquillage ont manifesté mardi à Manhattan, dénonçant la tragique politique du nouveau président Jair Bolsonaro pour l'Amazonie.

Les manifestants, soutenus par des militants pro-environnement américains, ont remis une pétition de quelque 12.000 signatures à la mission brésilienne de l'ONU, à la veille d'une grande manifestation indigène anti-Bolsonaro à Brasilia mercredi.

"Il est urgent que le monde entende la voix, le cri des peuples indigènes. Nous sommes menacés par l'agro-business, l'hydro-électricité, la déforestation et l'industrie minière", a déclaré Sonia Guajajara, coordinatrice nationale de la Coalition des peuples indigènes du Brésil (APIB), venue cette semaine à un forum de l'ONU sur les indigènes.

Le gouvernement Bolsonaro, qui défend l'exploitation de la forêt et des ressources nationales du pays, "représente une tragédie pour le peuple brésilien (...) mais nous résistons déjà depuis cinq siècles, pourquoi ne pas résister à quatre ans de fascisme?", a-t-elle lancé.

"Attaquer les indigènes d'Amazonie, c'est attaquer les poumons de la Terre, le coeur de notre planète", a aussi affirmé Leila Salazar López, directrice exécutive de l'ONG Amazon Watch.

Lors d'un entretien avec l'AFP, Vicky Tauli-Corpuz, rapporteur spécial de l'ONU pour les droits des peuples autochtones, s'est déclarée "très inquiète" pour les indigènes vivant au Brésil.

Dans le centre-ouest du pays, des populations sont déplacées à cause des plantations de soja, a-t-elle dit. "Elles ont toujours fait l'objet de violences des services de sécurité des plantations, mais elles sont visées de plus en plus par les autorités de l'Etat", a-t-elle déploré.

La responsable onusienne a pointé du doigt à cet égard les églises évangéliques qui "soutiennent le président" et "qui se déploient dans des zones habitées par des autochtones et volontairement isolées, ce qui est la chose la pire qui puisse leur arriver", a-t-elle estimé.

Selon les chiffres officiels, quelque 800.000 indigènes de 305 ethnies vivent au Brésil, sur 209 millions d'habitants. Ils bénéficient de la protection de l'Etat sur 13% de l'immense territoire brésilien.

Depuis son arrivée au pouvoir début janvier, Jair Bolsonaro a affaibli ou supprimé le financement d'organismes de protection des indigènes et confié leur responsabilité au ministère de l'Agriculture, dirigé par un ex-leader de l'agro-business au Congrès.

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