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Nature & environnement

99% du récif de corail de Sesikei au Japon pourrait disparaître prochainement

Le plus grand récif de corail du Japon ne s'est pas remis du dernier épisode de blanchissement qu'il a subi. Selon une étude du gouvernement japonais, Il n'y a qu'un peu plus de 1% de sa surface qui est restée saine. La disparition du corail du lagon de Sesikei pourrait avoir des conséquences graves sur l'écosystème de la région. 

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Le plus grand récif corallien du Japon ne s'est pas remis du dernier épisode de blanchissement qu'il a subi.

Le plus grand récif corallien du Japon ne s'est pas remis du dernier épisode de blanchissement qu'il a subi.

Wikimedia Commons - User : Elapied - CC BY-SA 2.0 FR

Après l'Australie, le Japon. Le 29 avril 2018, Malcolm Turnbull, le premier ministre d'Australie annonçait que son gouvernement allait débloquer 500 millions de dollars pour restaurer et protéger la Grande barrière de corail, menacée par le réchauffement climatique. Quelques jours plus tard, le 18 mai, le gouvernement japonais a annoncé que le principal récif corallien du pays du soleil levant, celui du lagon de Sekisei, au large d'Okinawa, entre l'île d'Ishigaki et celle d'Iriomote, ne s'est pas remis du blanchissement dont il a été victime en 2016. Sur l'ensemble du lagon, qui s'étend sur 67,89 kilomètres carrés, seuls 1,4% des coraux sont restés sains. Ce n'est pas la première fois que le récif du lagon de Sekisei  est touché par un épisode de blanchissement. Il y en a eu ainsi en 1998, en 2001 et en 2007.

Le blanchissement des récifs coralliens est dû au réchauffement de la température de l'eau des mers. Le corail est lié à une algue unicellulaire, la zooxanthelle, avec qui il vit en symbiose. Localisée dans  localisées dans l’endoderme du corail, la zooxanthelle utilise le dioxyde de carbone relâché par les coraux pour faire sa photosynthèse. En contrepartie elle fournit de l'oxygène et divers nutriments à son hôte. Mais cette symbiose est fragile et divers facteurs peuvent venir la troubler.

Ainsi, si l'eau qui baigne les coraux voit sa température augmenter, même de peu, de 0,5 à 1°C, le corail expulse ses symbiotes ce qui provoque son blanchissement. En l'absence de ses pourvoyeurs d'énergie, le corail est affaibli et dépérit. Il finit par mourir si la zooxanthelle ne réintègre pas ses tissus. Car le phénomène est réversible, mais le retour des zooxanthelle est conditionné par l'environnement. Si le stress qui a entraîné son départ est toujours présent, la symbiose ne se rétablit pas. Si l'eau garde une température trop élevée trop longtemps, le corail meurt.

Parmi les autres facteurs de blanchissement on trouve l'augmentation de l'acidité de l'eau - même si certains coraux peuvent y résister - la présence de produit toxiques où l'attaque d'espèces invasives telle que l'étoile de mer Acanthaster planci qui se nourrit de corail. Le blanchissement de 2016 dont les conséquences se voient aujourd'hui a été causé par un réchauffement des eaux dû au phénomène El Niño. Les récifs, qui recouvrent moins de 0,2% de la surface des océans, abritent 30% des espèces animales et végétales marines, les protégeant des prédateurs et leur servant de garde-manger.

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