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Intelligence artificielle

L'intelligence artificielle s'invite aux côtés de la Police et du renseignement

Lors de son discours début juin 2018, le ministre de l'Intérieur a évoqué l'usage de l'intelligence artificielle "pour repérer dans la foule des individus au comportement bizarre". En fait, des technologies de ce type sont déjà en expérimentation. Mais se pose la question des données personnelles.

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L'IA pour assister la Police : image d'illustration.

L'IA pour assister la Police : image d'illustration.

Creative Commons

Qui a oublié le Minority report de Philip K. Dick ? En 1956, la nouvelle du romancier américain y décrit une société dystopique, où les futurs criminels sont arrêtés avant de passer à l'acte. Une fiction qui évoque aujourd'hui le cas de la Chine, où peuvent être réalisées des arrestations "préventives" grâce au big data (ou mégadonnées). Grâce à un système de "crédit social" dont l'expérimentation a débuté en mars 2018, la surveillance de masse détermine même qui a le droit de se déplacer en avion ou en train.

En France, nous n'en sommes évidemment pas là. Mais au cours d'un discours début juin 2018, qui dressait le bilan annuel de son action, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a évoqué l'intelligence artificielle et son utilité pour les forces de l'ordre. "En matière d’exploitation des images et d’identification des personnes, on a encore une grande marge de progression. L’intelligence artificielle doit permettre, par exemple, de repérer dans la foule des individus au comportement bizarre", a-t-il indiqué, rapportent nos confrères de La Croix. Le "policier augmenté" par l'intelligence artificielle existe-t-il déjà aujourd'hui ? Un tel système est-il techniquement possible ? La réponse est oui, en partie tout du moins, car tout dépend des données sur lequel il se base. État des lieux.

Des prototypes conçus grâce à la science des données

Pour déployer des technologies de surveillance, encore faut-il commencer par collecter des données. Or il existe déjà le mégafichier TES (ou fichier des titres électroniques sécurisés), qui regroupe les données biométriques de tous les détenteurs d'une carte d'identité ou d'un passeport français. Selon cette page du ministère de l'Intérieur, la donnée reste "une mine d'or pour la sécurité". Mais à l'heure du tout numérique, tout ou presque peut devenir une source de données : images de vidéosurveillance, enregistrements sonores, reconnaissance faciale sur d'anciennes photos d'identité, analyse des publications sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter..) ou de l'activité sur des jeux en réalité augmentée tel Pokemon Go...

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