Partager
Paléontologie

Révélations sur le thylacoleo, un lion marsupial disparu il y a 40 000 ans

Ce drôle d'animal vivait en Australie, il y a plus de 45.000 ans. De nouveaux fossiles ont permis de reconstituer son squelette et mieux comprendre son mode de vie.

 

réagir
squelette thylacoleo

Reconstruction du squelette de Thyalacoleo carnifex à partir du fossile découvert.

Wells et al., 2018

Thylacoleo carnifex, encore appelé "le lion marsupial", intrigue les paléontologues depuis la découverte des premiers ossements fossilisés attribués à son espèce, recueillis autour de Victoria, en Australie, dans les années 1850. Le manque de fossiles complets ne permettant pas d'appréhender le mode de vie de cet animal qui ne ressemble à aucune espèce actuelle. Mais la découverte d'un spécimen presque complet apporte enfin des réponses.

Le plus gros marsupial carnivore d'Australie

Le Thylacoleo était une bête de bonne taille dont le poids pouvait atteindre les 100 kilos. Il occupait une partie de son temps à l'intérieur de grottes où de nombreux fossiles ont maintenant été retrouvés. Notamment un squelette presque complet, dans la plaine de Nullarbor, comprenant la queue et les clavicules de l'animal. Sa description détaillée fait l'objet d'une publication dans la revue PLOS ONE par des chercheurs de l'université Flinders et du Musée d'Australie-Méridionale. Les analyses ont permis de constater que la queue des Thylacoleos était raide et fortement musclée : il devait probablement l'utiliser avec ses deux pattes arrières pour former un trépied et caler son corps afin de libérer ses pattes avant pour grimper ou manipuler des aliments, comme le font de nombreux marsupiaux actuels.

Proche du diable de Tasmanie

D'autres détails biomécaniques laissent penser que le Thylacoleo n'était probablement pas apte à courir sur de grandes distances et donc qu'il ne devait pas poursuivre ses proies mais plutôt chasser à l'affut ou se nourrir de cadavres. En revanche, il avait une aptitude certaine pour grimper aux arbres ou aux parois abruptes des cavernes qu'il fréquentait. Son anatomie rappelle celle du diable de Tasmanie même s'il ne partage pas de liens directs avec ce dernier.

 

Commenter Commenter
à la une cette semaine

Centre de préférence
de vos alertes infos

Vos préférences ont bien été enregistrées.

Si vous souhaitez modifier vos centres d'intérêt, vous pouvez à tout moment cliquer sur le lien Notifications, présent en pied de toutes les pages du site.

Vous vous êtes inscrit pour recevoir l’actualité en direct, qu’est-ce qui vous intéresse?

Je souhaite recevoir toutes les alertes infos de la rédaction de Sciences et Avenir

Je souhaite recevoir uniquement les alertes infos parmi les thématiques suivantes :

Santé
Nature
Archéo
Espace
Animaux
Je ne souhaite plus recevoir de notifications